Avant d’être marin, j’étais une femme rêveuse. Une rêveuse qui aspirait à l’air salin, à l’accalmie rythmique des vagues et à l’étendue sans limites du bleu azur. Il y a une certaine sorte de magie que la mer détient, une attraction qui tire sur la corde sensible de ceux qui osent rêver. Je n’étais pas une exception. L’attrait de la mer était plus qu’un simple murmure à mon oreille – c’était un appel rugissant à l’aventure. Mais comme beaucoup de rêves, cettes vacances à la voile en Méditerranée semblait trop vaste, trop sauvage pour devenir une réalité. C’était jusqu’au printemps fatidique de 2018.
La Grèce, pays connu pour ses ruines antiques et ses olives succulentes, était notre destination de choix. Des vacances en famille et mon copain Mathieu nous ont conduits dans la métropole animée d’Athènes. Son charme était irrésistible, mélange enivrant d’histoire et de modernité. Mais autant la ville nous a captivés, autant mon cœur aspirait à la mer.
Le Pirée, une ville portuaire située dans la région de l’Attique, est devenue notre évasion de la jungle de béton de la ville. Une promenade impromptue nous a conduits sur la Riviera d’Athènes, où la mer, malheureusement, n’a pas répondu à mes attentes. La plage que nous avons trouvée était décevante, loin des eaux cristallines et turquoises auxquelles j’étais si habituée. Je craignais que Mathieu, un visiteur pour la première fois en Grèce, n’emporte avec lui une impression entachée de ma mer bien-aimée.
Mais la journée a pris une tournure positive. Une terrasse cosy en bord de mer est devenue notre refuge et la sangria notre confort. Alors que nous sirotions le cocktail fruité, nos yeux ne pouvaient s’empêcher de vagabonder. La vue d’une grand-mère débarquant d’un bateau pour rencontrer sa petite-fille en attente a remué quelque chose en nous. Nous fantasmions sur la liberté de vivre en mer, de passer nos années crépusculaires à naviguer autour du monde. Mais pourquoi attendre jusque-là, avons-nous pensé. Pourquoi pas maintenant?
Une vague d’activités s’ensuivit. Mathieu, toujours pratique, a commencé à chercher des annonces de voiliers d’occasion, et nous avons découvert que posséder un bateau était plus faisable que nous ne l’avions cru au départ. L’idée de vivre sur un bateau en Méditerranée, à deux, était à la fois terrifiante et exaltante. J’ai ressenti un sentiment d’excitation sauvage, un désir féroce de transformer ce rêve en réalité.
C’était à cette époque que j’espérais secrètement une proposition de Mathieu. J’avais rêvé de ce moment et je l’avais imaginé dans ma tête d’innombrables fois. Mais au milieu de notre nouveau rêve de vivre en mer, j’ai réalisé que c’était une proposition en soi. C’était une proposition de vie d’aventure, de rêves et d’ambitions partagés, et je l’ai acceptée de tout cœur.
Ainsi, le dernier jour de novembre, lorsque Mathieu a officiellement fait sa demande, je me suis retrouvé à dire oui non seulement à un mariage, mais à une vie de voile en Méditerranée, de vivre notre rêve commun. Notre voyage de rêveurs à marins avait commencé et nous étions prêts à affronter tout ce que la mer nous réservait.
Préparatifs: On apprends les ficelles du métier
Dans le sillage de notre révélation athénienne, nous sommes retournés chez nous à Bucarest avec un nouveau but. Les rêves de vacances à la voile en Méditerranée remplissaient nos esprits, la promesse d’une vie en mer toujours aussi alléchante. Mais le chemin pour faire de notre rêve une réalité n’a pas été sans défis. Nous savions qu’avant de pouvoir nous lancer dans notre aventure à la voile en Méditerranée, nous devions littéralement apprendre les ficelles du métier.
Mais les modalités pratiques de l’inscription à des cours de voile en Roumanie étaient plus complexes que prévu. La barrière de la langue constituait un obstacle important pour Mathieu, dont la connaissance du roumain se limitait aux termes culinaires. Malgré son amour pour la mămăligă et les sarmale, son vocabulaire roumain s’est avéré insuffisant pour les subtilités de la théorie de la voile.
Au lieu de cela, nous nous sommes retrouvés dans le sud de la France au printemps suivant, où Mathieu a pu suivre les cours dans sa langue natale à Fréjus, puis passer son permis cabotage à Toulon. Nous avons découvert que même si un permis de navigation n’était pas requis en France, nous en avions besoin pour nos vacances de yachting en Croatie. Mathieu s’est lancé dans les cours, absorbant les connaissances théoriques et les compétences pratiques nécessaires pour naviguer vers la Méditerranée à moteur.
Pendant ce temps, j’ai trouvé une solution à ma propre situation de formation en Roumanie. SetSail, une école de voile recommandée par de nombreux amis, est devenue ma grâce salvatrice. Ils m’ont proposé un cours intensif qui correspondait parfaitement à mes besoins. Et la meilleure partie ? Ils ont accepté d’acueillir Mathieu pour la partie pratique du cours. Nous devions nous voir attribuer un skipper qui donnerait des instructions en anglais, ce qui convenait parfaitement à Mathieu. Sa connaissance autodidacte des termes de navigation en anglais, glanée au cours d’innombrables heures passées à parcourir des livres de voile, a finalement porté ses fruits.
Ces jours ont été un tourbillon d’apprentissage et d’anticipation. Il y avait beaucoup à absorber, de la maîtrise de l’art du nouage à la compréhension des nuances de la navigation. Mais il a finalement senti que nos aventures à la voile n’étaient plus qu’un rêve. Ils étaient à notre portée. La mer appelait et nous étions prêts à répondre, prêts à nous lancer dans notre aventure à la voile en Méditerranée. Avec nos permis en poche, nous allions faire un pas de plus vers notre rêve de vivre sur un bateau en Méditerranée.
La transition: De la terre à la mer
Juin nous a trouvés à Limanu, le cœur débordant d’anticipation alors que nous nous lancions dans les cours de voile qui jetteraient les bases de nos vacances à la voile en Méditerranée. Il y avait une certaine appréhension dans l’air, un mélange d’excitation et de nervosité. J’avais jonglé entre les préparatifs de notre mariage et la théorie de la voile que j’avais apprise à la maison. Ma crainte de ne pas être suffisamment préparé pour la partie théorique s’est atténuée lorsque nous avons appris que nous ne passerions pas l’examen théorique de l’examen de licence pendant ces trois jours.
Les cours étaient étonnamment décontractés. Les connaissances que j’avais minutieusement rassemblées au cours des dernières semaines m’ont aidé à naviguer facilement dans les sessions théoriques, les transformant davantage en une session de révision. Mais la partie pratique était une autre histoire. J’étais en proie à des incertitudes. Aurais-je le mal de mer? Comment pourrais-je, moi qui n’ai jamais conduit de voiture, manœuvrer une bête à voile de dix mètres de long avec son inertie non négligeable? De plus, je devais passer l’examen pratique de l’examen de licence après seulement environ cinq manœuvres en solitaire dans le port, avec l’instructeur à mes côtés. La pensée était intimidante.
Mais nous avons eu la chance d’avoir un skipper incroyable. Il était la quintessence de l’expertise détendue, nous instruisant avec désinvolture avec une cigarette dans une main et un verre dans l’autre. Pourtant, il était toujours alerte, ses yeux perçants ne manquaient de rien, prêt à intervenir à tout moment pour nous aider à corriger nos erreurs.
À ma grande surprise, le test pratique a été beaucoup plus facile que je ne le craignais. L’examinateur supervisant les manœuvres d’une dizaine de stagiaires répartis sur quatre voiliers semble satisfait de nos efforts. Quand ce fut mon tour, il a communiqué par radio la fin de l’examen, annonçant que nous avions tous réussi. Je n’ai pas pu m’empêcher d’être un peu déçu en ramenant le bateau au port, laissant la barre à mes camarades stagiaires.
Après le test de fin d’études et la réception des diplômes d’inscription à l’examen théorique, nous avons enfin eu un moment pour souffler. Nous avons passé le reste de la journée au restaurant de la marina, partageant des histoires avec un collègue stagiaire. Un autre skipper de l’école de voile nous a rejoints, et notre conversation s’est tournée vers nos projets d’avenir. Et, à notre grande surprise, il n’a pas écarté nos aspirations à nous lancer dans notre propre aventure à la voile en Méditerranée après seulement quelques jours d’entraînement. En fait, il nous a même fait visiter la marina, en nous indiquant le type de voilier qui conviendrait à notre budget.
Ce moment a été un tournant. Nos projets sont passés du domaine du rêve à la réalité tangible. Nous avons réalisé que nous pouvions vraiment le faire, que nous pouvions faire de notre rêve de vacances à la voile en Méditerranée une réalité. Le réconfort du skipper chevronné nous a remplis de confiance et d’excitation retrouvées.
Avec des sourires plus brillants qu’avant, nous nous sommes séparés de l’instructeur. Il est revenu préparer son voilier pour la régate du lendemain, et nous sommes retournés à notre bouteille de vin, nos cœurs palpitant avec la promesse de nos prochaines aventures à la voile en Méditerranée. Le rêve de vivre sur un voilier en Méditerranée n’était plus seulement un rêve. C’était un objectif tangible et réalisable, et nous étions prêts à le poursuivre.
Avant le départ: Célébrations et adieux
Au mois d’août, la ville de l’amour, Paris, m’a fait signe. Mathieu s’est fait emballer par ses amis de l’aéroport, un enterrement de vie de garçon battant son plein. De mon côté, j’ai sauté dans un train du centre-ville, où un tourbillon d’activités amusantes planifiées par un ami m’attendait. L’un des moments forts a été une journée sur le thème nautique où, vêtus de t-shirts rayés et de chapeaux de marin, nous avons fait une promenade pittoresque en bateau le long de la Seine sur le canal de Saint-Martin. Mathieu, dans une autre ville et même un autre pays, a passé une nuit sur un bateau. C’était un précurseur approprié pour notre prochaine aventure de voile en Méditerranée.
Notre mariage, mélange enchanteur d’amour et de voyage, portait la marque de notre passion commune pour la voile et la découverte du monde. Les tables portaient le nom des villes que nous avions visitées ensemble, tissant nos expériences partagées dans le tissu même de la célébration. Nos décorations florales étaient ornées de plantes White Sails, clin d’œil symbolique aux vacances en yacht en Méditerranée dans lesquelles nous nous apprêtions à embarquer. J’ai même troqué mon voile de mariée contre une casquette de capitaine, déclarant à tous nos invités que j’étais prête à suivre Mathieu jusqu’au bout du monde.
Ensuite, nos vacances de lune de miel en Méditerranée à Chypre ont été un avant-goût alléchant de la grande aventure qui nous attendait. J’avais voulu aller « quelque part près de la mer », et la belle nation insulaire correspondait parfaitement à la facture. Bien que notre visite ait été limitée à cinq jours en raison des contraintes de congé de Mathieu, nous savions que notre vraie lune de miel n’était que dans quelques mois et qu’elle allait durer environ un an.
Avance rapide jusqu’en octobre, j’ai obtenu mon permis radio, une autre étape essentielle dans nos préparatifs pour naviguer en Méditerranée. Et puis, le dernier jour de janvier 2020, j’ai relevé l’un de mes plus grands défis à ce jour – le test théorique à Galați. C’était le seul endroit en Roumanie qui organisait des sessions d’examens d’hiver, et mes parents m’y ont gracieusement conduit. Ce fut l’un de nos derniers voyages en Roumanie, un précieux souvenir de nos derniers jours ensemble dans mon pays d’origine.
J’avais passé des mois à me préparer pour l’examen théorique, mais chaque visite à la capitainerie faisait battre mon cœur. Il y a eu quelques ratés en cours de route, comme avoir besoin de deux copies de tous les documents et devoir se démener pour trouver un centre de copie ouvert lorsque celui à côté de la capitainerie était fermé. Mais chaque défi semblait insignifiant lorsque j’ai vu un message disant que j’avais réussi sur l’écran de l’ordinateur de l’examen. Le sentiment de soulagement était écrasant.
Avec mon permis qui devait être posté à Bucarest, la dernière pièce du puzzle était tombée en place. Ma famille me le transmettait ensuite en France. Car le 1er février, je me suis retrouvé dans un avion, à destination de Nice. L’attente était palpable. Le rêve de vacances à la voile en Méditerranée n’était plus une aspiration lointaine. C’était réel, et ça se passait.
Tracer le cap: Mettre les voiles pour une aventure méditerranéenne d’un an
Dans le sud de la France, nichée dans le paysage verdoyant de Bagnols-en-Forêt, la maison de vacances du père de Mathieu deviendra notre base, notre tremplin vers les eaux azur de la Méditerranée. Le village tranquille semblait à mille lieues des capitales animées auxquelles nous étions habitués, et c’est ici, sous son ciel bleu clair et au milieu de ses douces brises, que nous allions commencer notre recherche du voilier parfait. Un qui correspondrait non seulement à notre budget, mais tiendrait également la promesse de réaliser nos rêves.
Se lancer dans cette grande aventure n’était pas une décision impulsive. Il a fallu des mois de planification minutieuse, de préparation intense et une charge de courage. Les stages de navigation côtière, les épreuves théoriques, le brevet radio, chaque étape nous a rapprochés de notre rêve. Le rêve de vivre en harmonie avec la mer, de sentir le vent dans nos cheveux et d’explorer la Méditerranée à notre rythme.
A ceux qui rêvent de se lancer dans une aventure similaire, mon conseil est simple. Préparez-vous, mais n’oubliez pas de rêver. Planifiez, mais ne perdez pas de vue l’aventure. Le voyage peut être semé d’embûches, mais n’oubliez pas que chaque grand voyage commence par un seul pas. Il est normal de se sentir dépassé, de remettre en question ses décisions et d’avoir peur de l’inconnu. Mais faites confiance à vos capacités, aux leçons que vous avez apprises et à la résilience de votre esprit.
Naviguer ne consiste pas seulement à maîtriser les vents ou à naviguer dans les vagues. Il s’agit de la liberté d’explorer, de découvrir et d’expérimenter le monde comme peu d’autres le font. Il s’agit autant du voyage que de la destination. Et surtout, il s’agit des histoires que vous créez, des souvenirs que vous créez et de la vie que vous vivez en cours de route.
La suite de notre aventure est aussi vaste et aussi illimitée que la mer elle-même. Nous sommes impatients de partager notre voyage avec vous, dans l’espoir de vous inspirer à rejoindre le monde de la voile méditerranéenne et d’enflammer la même passion pour la voile en vous qui brûle en nous.
A propos de l’auteur
Habitante dans les charmants paysages du sud de la France, Mirela Letailleur est une blogueuse de voyage roumaine accomplie qui maîtrise l’art de naviguer en Europe avec un budget limité. Sa plateforme, The Travel Bunny, regorge d’informations inestimables, offrant aux lecteurs un aperçu intime de la myriade d’opportunités de voyages abordables disponibles à travers l’Europe. L’expertise de Mirela dans la création de guides de voyage uniques et gratuits l’a distinguée dans le monde des blogs de voyage, consolidant sa réputation de guide ingénieuse et de spécialiste du voyage local de confiance.
Ses capacités de résolution de problèmes sont inégalées, aidant régulièrement ses lecteurs à surmonter les défis de voyage courants. Alors qu’elle se lance dans son aventure la plus audacieuse à ce jour, des vacances de 10 mois en Méditerranée sur un voilier, Mirela est prête à partager ses expériences et ses conseils avec les marins en herbe et les voyageurs. Avec ses conseils, les adeptes peuvent anticiper une mine de connaissances et d’inspiration pour leurs propres aventures. Ainsi, que vous soyez un voyageur chevronné ou un passionné de voile méditerranéenne, Mirela Letailleur est la voix de confiance pour concrétiser vos rêves de voyage en Europe.
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